Padou au MAROC

Voyage autour de mes souvenirs d’enfance

 

22 décembre 2006

 

Voilà, j’ai loupé mon réveil.je devais aller travailler à la maison de retraite et me voilà encore au lit. Nous sommes rentrés très tard la veille. Douchka revenait de Londres et nous avons diner à la brasserie Kanterbrau , Place de la République. Nous sommes rentrés à minuit et couchés à 2heures du matin et réveillés ce matin à 8h30. Trop tard pour aller travailler aux Airelles. Un coup de téléphone et avec la compréhension du personnel, nous voici en vacances. Levés à 9h30, Douchka du mal à se lever, elle n’est pas dans son assiette. Tout va de travers et les minutes défilent. Je presse Douchka pour qu’elle se prépare. J’ai encore une dernière télétransmission à faire et mon site et Windows à mettre à jour .Il est déjà 12h00 et Douchka tarde à se préparer. Soudain un cri ! Elle a perdu sa dent sur pivot. Enfer et damnation ! Il faut la récupérer. Je démonte le siphon, récupère la dent et téléphone à mon dentiste qui peut la prendre à 13h15, avant notre départ prévu pour 15h45. Très rapidement nous fermons les valises et tandis que je laisse Douchka chez le dentiste, je vais faire une télétransmission à mon cabinet. A 13h45, la réparation est faite et tout va pour le mieux. Nous attendons un taxi à la station boulevard de Ménilmontant. Echec ! Nous prenons le métro jusqu’à La Chapelle puis le RER B jusqu’à Terminal 1 de Roissy.

15h15, nous sommes les derniers à enregistrer. Il était temps. L’enregistrement fermait. En courant nous rejoignons le satellite 1, nous passons le poste de police : là, une longue file d’attente. Les Marocains qui rentraient au Pays pour les fêtes, ne comprenaient pas les mesures de sécurité. Montagne de sacs plastiques. C’est déjà le Maghreb.

 

Oujda

 

18h30, heure locale, atterrissage dans un petit aéroport : Les Palmiers ! C’est la réalité qui apparaît. Je n’avais pas rêvé, ils existent bien.

Après avoir débarqué de l’avion Air France à l’aéroport D’ANGAD, à environ 12kms d’ OUJDA, nous prenons possession de notre voiture de location, une DACIA Logan. C’est la première voiture lowcost RENAULT que j’utilise. Elle est d’un confort sommaire mais possède un climatiseur. Nous arrivons à l’hôtel Ibis MOUSSAFIR, confortable et bon accueil, c’est la chaine que nous avons choisi pour faire le retour aux sources et visiter le nord du Maroc. Il se trouve près de la gare routière.

Dès notre arrivée dans la ville, une sensation énorme de nostalgie me prend au cœur.

Les parfums, L’atmosphère, les rues, les places, les images que je visualisais dans mes souvenirs, prenaient soudainement place et devenaient réalités.

Nous sortons faire un tour en ville, avant la grande fatigue du soir.

Nous prenons le boulevard ZERFAOUI, puis sur la gauche le boulevard Mohamed V. Bien que le temps a passé, je pense reconnaître les places, le crédit Lyonnais. Les trottoirs sont élevés, les terrasses de café encore ouvertes, le cinéma, l’hôtel de ville, les banques, la ville vit, elle bouge ! Les échoppes sont encore ouvertes et les marchands ambulants attendent le client à chaque coin de rue.

19h30 diner à l’hôtel : Tajine de poulet, salade et potage et vin blanc de Guerrouane.

 

Samedi 23 Décembre

 

Oujda

Après un petit déjeuner à l’hôtel, nous prenons la voiture que nous laissons devant la place de la Mosquée. Nous allons voir le Syndicat d’initiative : fermé ! En prenant la direction du Boulevard de Mohamed V, puis rue de Marrakech avec tout au long des échoppes marocaines, nous débouchons sur une place. Là nous faisons du change chez un commerçant de chaussures. En sortant, nous demandons à un indigène d’un certain âge s’il connaît la rue de Safi. Il se renseigne auprès de quelqu’un de plus âgé que lui, puis il nous accompagne jusqu’au croisement de la rue Figuig et de la rue de Safi.

Enfin nous y sommes au numéro 7 de la rue de Safi où je suis né. Je ne reconnais rien. J’appelle mon père au téléphone et il me décrit, les grilles aux fenêtres et les balcons qui dépassent. J’y suis bien : c’est bien là que je suis né. La maison est fermée et elle ne me paraît pas entretenue.Nous frappons à la porte, personne ne répond.

A côté , le n°5, la maison de Malika et de Zora sa sœur. La file de l’une d’elle, Fadela, est ma soeur de lait.Les façades sont refaites et les carrelages refaits. L’émotion est là. Nous arpentons la rue dans les deux sens, c’est bien ma rue mais elle a été goudronnée.

Cette rue donne dans la rue de Casablanca et se poursuit par la rue Taourirt jusqu’à la rue de Marrakech. Puis c’est la rue de Constantine, où nous avons déménagé pour un appartement plus grand, quand ma petite soeur, la dernière est née.

Dans l’autre sens de la rue de Safi, cela donne sur une place où nous trouvons un atelier de menuisier, lequel a travaillé chez un ex patron de mon père. Il ne l’a pas connu car il a 13 ans de moins que lui.

La place donne sur le souk d’Oujda.

Douchka se régale : elle achète tout ! Dans le souk, les parfums et odeurs divers nous saisissent. Echoppes aux vêtements, chaussures, graines épices.

Nous débouchons sur une petite place, marché aux poissons, elle même débouchant sur une autre place, celle des rémouleurs. Il fait frais et chaud en même temps. Nous continuons : là c’est l’argenterie et les bijoutiers et nous sortons du souk par une rue, qui se trouve être par miracle être la rue El Mazouzi où j’avais beaucoup de souvenirs de mon grand père maternel, de mes oncles et tantes et cousins qui vivaient dans cette rue à l’entrée de la Médina. Superbe rue, petite mais riche en boutiques d’artisanat d’art, de bijouteries, confections, chaussures et accessoires en étain et cuivre pour le thé ou la cuisine. A elle seule, la rue mérite un détour par Oujda.

On y accède soit derrière la place du 16 août et ses magnifiques chevaux, richement harnachés et les azulejos sur les façades de l’hôtel de ville, soit par la rue Ramdane El Gahdi.

Nous allons ainsi jusqu’à la porte BaB El Ouhab (la porte des têtes) où les têtes des suppliciés criminels étaient suspendues..

Sous les recommandations et guidés par mon père que j’avais constamment au téléphone, nous sommes allés sur l’Avenue de Mohamed V, anciennement Avenue de France, nous achetons quelques cartes postales que nous écrivons à une table du Café COLOMBO.

Café où nous emmenaient nos parents, le dimanche après midi.

Nous sommes au pied de la montagne du Rif et à l’ombre , le froid nous saisit.

Nous débouchons après cette longue marche, ponctuée de montée d’émotions, dans la place de la Mosquée.

Saidïa

Après un café dans cette brasserie Colombo, nous prenons la route de Saidïa, la vile balnéaire au bord de la Méditerranée où nous passions nos vacances scolaires et les jours fériés. La frontière avec L’Algérie se situe à 3 kilomètres. Une heure de route avec de beaux paysages de petites montagnes. Mon père nous y déposaient et nous passions nos plus merveilleuse vacances. Mon père m’y a appris à nager et nous faisions des ballades le long de la plage abritée par les grands eucalyptus.

Ceux ci ont disparus au bénéfice des planteurs de béton. Les investisseurs veulent en faire une ville comme Tanger ou Marbella en Espagne.

Je n’ai rien reconnu, la plage me paraissait vide et n’ai pas retrouvé la maison de nos vacances.

Déception !

Nous déambulons dans la ville puis déjeunons dans une guinguette au bord de la Méditerranée où nous prenons un Tajine de crevettes PIL PIL.

De retour à Oujda, nous allons au Café de l’Excellence (brasserie moderne, beaucoup de marbre), puis nous allons diner “ Au comme chez soi “ derrière le boulevard Mohamed V et derrière le Café Colombo.

Cocktails de crevettes et loup grillé, à peine cuit. De plus, il fait très froid dans le restaurant. Nous rentrons vite à l’hôtel nous réchauffer.

 

24 Décembre 2006

 

Oujda

Cela ne m’avait pas réussi.

1h00 du matin le 24 Décembre, je me réveille en sursaut : j’ai du mal à respirer. Ma gorge est gonflée et mon visage aussi. Je réveille Douchka, je fais une allergie au poisson cru ou aux crevettes sauce coktail. Je lui demande d’appeler le service de l’hôtel pour nous aider. Après bien des hésitations, appeler ou ne pas appeler de médecin ? Voilà la question. Heureusement, nous avions apporté avec nous des anti Histaminiques dans notre trousse de secours, du Virlix exactement. J’en prends. 10 minutes plus tard cela fait effet. Je commence à désenfler. C’est un oedème de Quincke. Douchka, elle, a du mal à digérer.

Le lendemain, nous nous réveillons avec une gueule de bois et des maux de ventre, tous les deux. A 10h00 nous reprenons nos visites. L’office du tourisme est toujours fermé. Nous nous promenons le long du Boulevard Mohamed V. Immense émotion devant cette place Jeddah, anciennement la place du Maréchal Lyautey et en face la grande Poste centrale.. Nous fumions avec mon frère ainé du sureau en cachette de nos parents. Les deux grandes rangées de Palmiers sont toujours là.

De l’autre côté de la place, La grande Poste. Derrière cette poste, nous nous trouvons devant mon école communale. Grande émotion, j’avais encore des souvenirs de ma classe et de la cour où les plus grands nous faisaient souffrir. Derrière la poste se trouve le 7 rue de Constantine où nous avions emménagé après la maissance de ma dernière petite soeur. A la place un grand hôtel de marbre noir.

Nous ne trouvons pas la synagogue. Elle est théoriquement à côté de l’école. Nous allons à la découverte du cimetière Juif contigu au cimetière Catholique : à l’entrée “PAX“. L’entrée est fermée.

 

Nuit du 24 au 25 Décembre 2006

 

On frappe à la porte de la chambre.

Sécurité !

Je suis dans le potage, Douchka va ouvrir. En fait elle a oublié son sac à main dans la salle de restaurant où nous avion diner la veille d’un potage et d’une entrecôte grillée et côtelettes d’agneau pour Douchka.

Réveil à 7h30. Préparatif de départ pour Tanger. Après le petit déjeuner et avoir payé la note d’hôtel. Nous prenons la route par le boulevard Zerfaoui, en pleine activité. Nous faisons du change au passage.

A 11h15 nous quittons Oujda pour Fès. La route ne pose pas de problème. Très longue, il faut 4h30 pour l’atteindre, à vitesse réduite. Il est 17h30 et la nuit commence à tomber. Pour aller à Tanger, route apparemment difficile doit on prendre l’autoroute de Fès où la route par Sidi Kacem et Souk El Arba?

Nous prenons cette dernière. Il y a plein de camions et il fait nuit. La route est étroite. Arrivés à Sidi Kacem, il fait nuit noire. Peu d’éclairage et il reste 220 kms pour atteindre Tanger. Au bord de la route, la station service AFRIQUIA, nous offre la possibilité de nous restaurer : soupe Harira et brochettes d’agneau et coca light citron. Pas d’alcool, comme partout.

Nous arrivons à Souk El Arba et nous finissons notre chemin par l’autoroute

Nous arrivons à 2h45 le mardi 26 décembre à l’hôtel Ibis Moussafir, tout neuf. La chambre est belle et confortable

Repos bien mérité !