Padou

“padou.fr“ est un blog qui se veut être un devoir de mémoire.

Il appartient à tout être humain d’écrire le livre de sa vie pour le  transmettre à ses enfants et ses petits enfants.

Il est important de connaitre ses racines, non seulement par le biais d’une enquête généalogique, mais en foulant la terre de ses ancêtres.  Ceci est une étape dans notre Histoire, et donne un éclairage sur notre vécu et manière d’être.

Durant mon enfance et ce jusqu’à ma majorité, la semaine se composait comme suit :

-Tous les jours sauf le Jeudi, samedi et le dimanche, c’était les études.

-le Jeudi matin et le dimanche matin, c’était l’instruction religieuse.

– le Jeudi après-midi, j’allais aux abattoirs de La VILLETTE pour acheter de la viande en gros. Durant toutes ces années j’étais le préposé à cette tâche car sans doute ma mère avait estimé que j’étais fait pour cela. Je portais déjà des sacs très lourds, pour rendre service à toute la famille

– le Dimanche matin, c’était à 5h00 du matin que je me rendais avec ma mère et mon père aux Halles de Paris pour acheter tous ce qui était légumes et fruits en gros. Il fallait nourrir sept personnes. Ma petite sœur, celle qui venait tout de suite après moi, nous accompagnait. Je ne me souviens pas que d’autres membres de la fratrie  nous aient accompagnés . Mon père  travaillait dur  et peinait parfois . 

L’été c’était les vacances .

Nous partions avec mon frère aîné  et avec ma petite sœur à Compiègne. Je n’ai jamais  aimé les colonies de vacances.

Puis ce fut à la ville du PUY et le Morvan, Châtel et la frontière Suisse .

Et enfin ce fut des années à Vichy avec mes parents qui y allaient faire leur cure.
Le reste du temps je travaillais au siège du Crédit Lyonnais, ou comme vendeur à la criée à la Mouffetard , sur le marché de Bicêtre ou bien comme moniteur de colonie maternelle à Malesherbes.

Ces dernières années furent les plus belles. Insouciance, amusement ,copinage et nombreuses conquêtes de tout genre et de toutes nationalité. Mon premier amour à Vichy, je crois qu’elle s’appelait Sylvie L. Son père avait un salon de coiffure dans le 5éme arrondissement de Paris . J’échangeais des courriers et c’est un amour qui mourut par la censure qu’exerçait ma mère.

Blason

De sinople en chef
chargé d’un soleil
d’une pomme et de la mer
 
D’azur en coeur
Chargé d’une vertèbre
rehaussée d’une roue
à dextre chargé d’un scorpion
à senestre chargé d’un symbole

 

1966, 1967, 1968

Je découvre la SARTHE ( la Pomme ) et je suis éblouit au point de tout abandonner et de quitter ma famille  et de m’affranchir.

1971

J’était subjugué et bien que démarrant sur une maladresse ou un malentendu, ce fut la construction pièce par pièce d’un nouveau monde, d’une nouvelle vie, d’une famille pour laquelle  je ne comptais pas mes heures ni mes peines pour lui donner ce qui’il y a de meilleur pour rendre notre existence la plus douce possible et sans contraintes.

1981

C’était sans compter avec l’imprévu. Je travaillais de nombreuses heures et ce qui me semblait le plus important, la réussite, devint très vite un cauchemar quand je découvris la forfaiture.

Je perdis mes moyens et me déstructurait au fur et à mesure que le temps s’écoulait.

Dépression, antidépresseurs à haute doses, anxiolytiques et finalement en analyse,  me permirent de me reconstruire. Il a fallu quatre ans.

1985 à 1989

En même temps mes yeux se sont ouverts et j’ai redécouvert le monde. J’ai commencé à regarder autour de moi et j’y ai découvert mes propres amis, ceux que je compte sur les doigts d’une main et qui m’ont permis de redécouvrir la vie. Il y a les faux amis, ceux qui sont prêts à vous aider et les premiers à vous frapper dans le dos et les autres ce qui vous sont dévoués et n’attendent rien en retour. Ceux qui vous font la morale et ne cherche même pas à comprendre, car eux-mêmes sont dans la difficulté.

Je n’en veux à personne car je suis vivant et enfin, bref, je suis un battant et durant tout ce temps je n’ai pas cessé de travailler.

1995

C’est en juillet, après un dernier choc que je pris le contre-pied de l’injonction qui m’était faite : où je capitulais où je m’affranchissais  . C’est ce  que je fis sans regrets et en traçant un trait derrière moi à ce qui après des années de bonheur,  était devenu une torture morale et un cauchemar.

Mais c’est en 1995, que là sous mes yeux, j’ai découvert l’UKRAINE ( Bleu et Jaune) et que j’ai donné corps à mon “ âme slave“. Ses yeux noisettes, son visage de petite fille d’une douceur extrême calmèrent toutes mes craintes.

Il était possible de vivre à nouveau. Avec mon Ukraine j’ai redécouvert toutes les sensations que jusqu’ici j’avais oubliées.

Avec l’apaisement,  je pouvais donner existence à tous mes rêves oubliés et que depuis je réalise peu à peu.

A ce jour, je suis en paix avec moi-même, je ne dois rien à personne et personne ne me doit rien

 

A DOUCHKA que j’aime

à mes amis de

L‘Ukraine, du Portugal ,de la Guadeloupe et les autres

A ma petite sœur et à Pascale