Les Virus, Bactéries et autres organismes 1/3

Contribution à la Compréhension des Virus, par F.A

Premier volet : Virus et autres bestioles invisibles à l’origine d’infections et d’épidémie F.A., 23 avril 2020

Très rapidement,

– Un virus n’est pas une bactérie ou un champignon Les bactéries (procaryotes) sont des êtres vivants très simples, constitués d’un seul type cellulaire, à l’intérieur de laquelle se trouve le génôme (ensemble des gènes qui gouvernent la survie de la bactérie, sous forme de molécule ADN), au contraire d’autres êtres vivants plus complexes (eukaryotes), tels l’Homme, l’Animal, la Plante,…) qui sont eux constitués de plusieurs types cellulaire. Pour l’Homme par exemple : cellules distinctes du foie, du rein, du coeur, du sang, etc. L’organisation génomique bactérienne est simple : le génome est porté par un chromosome unique occupant toute la cellule. L’organisation génomique des êtres humains est plus complexe ; le génome est porté par plusieurs chromosomes (les plus connus sont les chromosomes sexuels X et Y) confinés dans un espace dédié au sein de la cellule, le noyau. Les levures (champignons ) sont unicellulaires comme les bactéries mais eucaryotes par leur complexité génomique. Certaines bactéries nous sont utiles, telles celles constituant la flore microbienne. D’autres sont à l’origine d’infections chez l’Homme et l’Animal. Entre autres,

– La bactérie Listeria responsable de la listériose (intoxication alimentaire)

– Salmonella responsable de la salmonellose (intoxication alimentaire) et de la fièvre typhoide entre autres

– Certaines souches d’Escherichia coli responsables de la contamination de steaks hachés ces dernières années

– Le bacille de Koch responsable de la tuberculose

– Yersinia pestis responsable de la peste

– Legionella, responsable de la maladie du légionnaire (pneumopathie), qui se propage par le biais des systèmes de ventilation et de climatisation. Il est impossible de se débarrasser des levures (ou moisissures) dans une pièce contaminée. Il suffit qu’une seule cellule survive pour que les conditions de température et d’humidité aidant, la contamination reparte, comme chacun le sait lorsqu’il nettoie sa salle de bains. Les levures, comme certaines bactéries, peuvent se propager dans l’air. On lutte contre les bactéries par des antibiotiques, pour la simple raison que ce sont les bactéries qui produisent ces antibiotiques, pour se protéger des autres bactéries. Les bactéries sont en général détruites par la cuisson. Les bactéries isolées ne sont pas visibles à l’oeil nu. Elles ne deviennent visibles que lorsqu’elle se multiplient et forment des colonies sur les surfaces qu’elles infectent.

2- Un virus n’est pas une toxine La toxine est un petit composé produit par divers organismes vivants et extrêmement toxique. Elle est responsable du botulisme (conserves avariées), de la diphtérie, du tétanos, entre autres. Comme la toxine botulique st utilisée dans les cures de rajeunissement en tant que Botox, beaucoup doivent penser qu’elle est inoffensive !

3- Le virus n’est pas un prion Le prion est responsable de la maladie de la Vache folle. Dans son état non infectieux, c’est une protéine, c’est-à-dire un enchainement d’acides aminés avec une configuration en trois dimensions bien précise. Cette protéine acquière un caractère pathogène lorsque dans les farines animales, elle est chauffée à haute température. Dans ces conditions, la structure 3-D de certains segments est modifiée, ce qui la rend infectieuse.

4- Le virus est un parasite cellulaire Le virus n’est pas autonome, comme le gui sur un arbre. Pour survivre, il a besoin d’infecter un hôte (être humain, animal, plante,…), d’utiliser la machinerie cellulaire de l’hôte pour se répliquer et s’en extirper en nombre, après avoir au passage quelquefois détruit la cellule-hôte sous le poids de la charge virale. Un virus est une sorte de cellule simplifiée : une molécule d’ADN (ou d’ARN, en tant que variante de la molécule d’ADN), inclus dans une vésicule protectrice. La molécule d’ADN ou ARN porte les gènes nécessaires à la survie du virus. Si la vésicule est détruite et l’ADN mis à nu en dehors de la cellule parasitée, dans le sang ou d’autres liquides nécessaires à la vie, sur les surfaces contaminées par lavage et désinfection, le virus a du mal à survivre car la molécule d’ADN à l’air libre ou dans des conditions non stériles et bien précises de pH, température, … est fragile. Si c’est de l’ARN comme chez les coronavirus et le SARS-COV-2, c’est encore plus instable. Chaque virus attaque un type particulier de cellules : HIV responsable du SIDA, attaque un certain type de cellules immunitaires Le coronavirus SARS-COV-2, responsable ddu COVID19, pneumopathie dans sa forme la plus sévère, attaque les (ou certaines) cellules du système respiratoire et les des cellules intestinales. Et en effet, pour attaquer la cellule, le virus a besoin d’un ancrage récepteur qui ne se trouve que sur certains types cellulaires. Pour le SARS-COV-2, il s’agit de la protéine ACE2. Dans le cas du SARS-COV-2, la vésicule est une enveloppe grasse (lipidique) de type micellaire. Le véritable savon, type savon de Marseille, agit en dissolvant cette enveloppe et en mettant à nu la molécule d’ARN, très instable en dehors de sa protection vésiculaire et dans le milieu savonneux qui la brise aisément en mille morceaux. On lutte contre les virus par des anti-viraux. Dans le cas d’HIV, on s’est aperçu qu’un seul anti-viral n’était pas efficace et qu’il fallait agir sur tous les fronts à la fois (entrée du virus + réplication + renforcement du système immunitaire + …), par tri-thérapie, et non mono-thérapie. Contrairement aux colonies bactériennes ou aux moisissures de levure, les virus ne sont pas du tout visibles à l’oeil nu, même lorsqu’ils sont en nombre dans une gouttelette de postillon. Il faut un microscope pour les observer. C’est d’autant plus traitre ! …La suite au prochain numéro…

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