Les Virus, Bactéries et autres organisme 2/3

Second volet : Virus SARS-COV-2 et syndrome respiratoire COVID19 (19 pour 2019)

F.A., 24 avril 2020

Le virus responsable de l’épidémie actuelle est un coronavirus, c’est-à-dire un cousin des coronavirus qui causent le

rhume (mais d’autres virus sont également à l’origine des rhumes). La grippe est elle causée par une autre virus, le

virus Influenza (d’où son nom flu en anglais). C’est surtout le frère de deux épidémies meurtrières l’une en 2002, en

Chine due au coronavirus SARS-COV, l’autre en 2012 et actuellement, dans les pays arabes et au Proche-Orient, due

au coronavirus MERS-COV. Les épidémies précédentes ont pu être contenues et n’ont pas dégénéré en pandémie

planétaire, ce qui pose la question de savoir ce que le nouveau virus a en plus ou en moins pour être aussi virulent.

La maladie affecte les voies respiratoires et évolue dans sa forme la plus aigue vers une pneumopathie.

Les symptômes

– La fièvre, mais pas toujours

– Les quintes violentes de toux

– La perte du gout et de l’odorat, mais pas toujours

– Une violente fatigue intervenant brutalement et repartant tout aussi brutalement dans le meilleur des cas

– De violentes migraines, mais pas toujours

– Des malaises digestifs, mais pas toujours

– Une ténacité de la maladie, qui peut dans certains cas, repartir et revenir après une première infection

Une particularité de la maladie est que beaucoup de personnes peuvent être infectés jusqu’à 14 jours (incubation de

5 à 14 jours, voire plus selon les études chinoises) sans présenter de symptômes avant de développer la maladie.

Cependant, pendant ce laps de temps, ils infectent tout leur entourage. Ce sont les malades asymptomatiques.

Il a été noté très tôt également que la charge virale par personne était plus importante que précédemment et que

plus de personnes pouvaient être infectées en même temps par une seule personne.

Côté symptômes, il faut prendre conscience que certains ne sont pas forcément l’indication d’infection COVID19 :

une fausse fièvre peut être générée par de l’anxiété (d’où la nécessité de se relaxer- on ressent souvent les

symptômes d’une affection rien qu’en lisant leur description dans le Larousse Médical), une toux peut être

provoquée par une allergie aux pollens ou par l’usage excessif de désinfectants pour nettoyer la maison, les malaises

digestifs par une mauvaise digestion, la fatigue par des travaux de jardinage exténuants, etc. Par ailleurs, la vie

continue et avec elle, les petits maux chroniques que l’on traîne avec leurs symptômes propres, telle

l’hypertension,…

Par conséquent, l’infection est détectée avec certitude par

– la difficulté à respirer (détresse respiratoire)

– la détection du virus grâce à des tests:

– tout d’abord un test de type PCR qui détecte la présence de la molécule d’ARN c’est-à-dire du

« génome viral « ARN encapsidé dans le virus,

– et quelques jours après, d’un test sérologique qui détecte la présence d’anticorps en réponse au

passage du COVID19 dans l’organisme. Face à un virus quel qu’il soit, un bouclier d’anticorps est

généré pour défendre l’organisme. Celui-ci est plus ou moins temporaire (ou plus ou moins définitif).

– et ce n’est malheureusement pas souhaitable, par l’infection de personnes de l’entourage ou

croisées

L’analogie maintenant évidente avec les virus SARS-COV et MERS-COV, n’a pas été faite dès le début de l’épidémie.

Se rappeler qu’il a d’abord été question de grippe, au pire d’un virus inconnu avant que la similitude soit reconnue.

Pour ma part, cette similitude a été claire très tôt car _ et personne ne s’y est encore intéressé_ les cinq dernières

années en France ont déjà vu des épidémies de rhume grippal présentant des symptômes voisins de ceux observés

actuellement bien que la plupart du temps plus bénins. Se pose la question de savoir si dans le registre des hôpitaux,

ou des généralistes / ORL, on a décelé une recrudescence de bronchites, engines, laryngites atypiques, ou une

recrudescence des pneumopathies ? n’aurait-on pas à tort attribué ces infections à la grippe saisonnière ?

L’analogie avec les précédents SARS-COV et MERS-COV est devenue évidente lorsque l’épidémie en Chine a été

connue, sur le lieu-même la précédente épidémie de SARS-COV, lorsqu’il a été clair que l’épidémie ne serait pas

contenue comme précédemment et que son développement était aiguisé par les voyages interplanétaires.

Qui est atteint ?

Apparemment, aussi bien les jeunes que les moins jeunes, contrairement à ce qui était supposé au départ.

Comment se transmet le virus ?

1_En premier lieu, comme pour les rhumes, par la toux et les postillons (fines gouttelettes dispersées dans l’air).

2_En second lieu, selon des études du NIH américain et des études chinoises, simplement en ouvrant la bouche et en

parlant, ceci jusqu’à 4m (raison supplémentaire pour imposer la distanciation entre individus et le confinement).

La transmission aéroportée n’a pas été immédiatement reconnue. Elle était personnellement évidente en raison de

de l’observation de l’analogie avec les rhumes ou autres affections respiratoires, et de la nécessité en cas de rhume

de se protéger des courants d’air (ainsi que des coups de froid, c’est-à-dire des refroidissements brutaux et des

variations brutales de température)_ A noter que nous avons connu de nombreuses instabilités de température,

ainsi que nombre de tempêtes inhabituellement violentes, ces dernières semaines).

Dans quels organes se loge le virus ? où le retrouve-t-on ?

– Dans les voies respiratoires, riches en récepteur ACE2 ancrage du virus sur les cellules

– Mais aussi dans l’intestin, également riche en récepteur ACE2

– Dans le sang, artères et vaisseaux capillaires, riches en ACE2

– Dans les selles, et sauf erreur de ma part, dans les urines

Ce qui définit également les éventuelles voies d’infection : postillons, voix, selles, sang, urine.

Surfaces infectées et désinfection

Le virus a besoin d’un hôte cellulaire pour survivre et se multiplier.

S’il quitte un hôte infecté et n’atterrit pas immédiatement chez un autre individu, il va rester un moment en

suspension dans l’air et peut-être se désintégrer à ce stade. Bonne nouvelle du jour : une étude américaine indique,

si j’ai bien compris, que le virus est détruit dans l’air par conjonction de douces températures, d’ensoleillement

_donc soit grâce aux rayons bronzants UV du soleil, et peut-être grâce à d’autres rayonnements_, et d’humidité.

Sinon, par manutention ou autrement, il va se déposer sur une surface : carton d’emballage, courrier, plastique,

acier, et y subsister plusieurs heures, voire plusieurs jours. Il y a pléthore de conseils et d’avis maintenant à ce sujet.

Heureusement, en absence d’hôte cellulaire, il ne pourra pas survivre et finira par se désintégrer (sauf si des

conditions exceptionnelles sont réunies, celles employées par exemple dans les laboratoires scientifiques pour

conserver les virus, telles les basses températures) . C’est pourquoi il est conseillé de ne pas déballer tout de suite

ses achats (attendre plusieurs heures, voire plusieurs jours) en dehors de ce qui doit être mis immédiatement au

réfrigérateur.

La désinfection des surfaces à l’eau de Javel diluée (ou au Dakin de pharmacie par exemple), à l’alcool (éthanol de

pharmacie), au savon, complète la prévention.

Le virus en goguette peut également atterrir sur la peau ou le pelage d’un animal domestique présumément sans

l’infecter si un lavage au savon intervient précocement.

Le virus se retrouve dans les circuits d’air conditionné et les bouches de ventilation, comme plusieurs études le

prouvent, qui recommandent de filtrer l’air. Dans les hôpitaux COVID19 en Chine, la ventilation était arrêtée.

Dans les laboratoires manipulant les bactéries et les virus, les hottes de manipulation sont décontaminées aux UV

(rayons bronzants du soleil). Est-il possible d’envisager d’utiliser des UV pour désinfecter, l’air par exemple ?

Animaux domestiques

Les animaux domestiques (chats, chiens) peuvent être infectés par le virus et se retrouve dans leurs selles et

présumément leurs urines. La question se pose de savoir s’ils peuvent transmettre le virus ou si leur maître peut les

infecter : pas très clair à l’heure actuelle, donc prudence.

C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut désinfecter les semelles de ses chaussures en rentrant chez soi.

Masques

Les masques protègent de l’infection (des postillons et de la respiration) dans une certaine mesure à condition d’être

changés plusieurs fois par jour, d’avoir un tissage serré, d’être lavés après chaque sortie s’ils sont en tissu (à 60°C

pendant au moins 30 minutes), de recouvrir nez, bouche et menton : là-aussi, il y a pléthore de conseils avisés.

A eux seuls cependant, ils ne vont pas prévenir l’infection. Ils doivent être associés à la protection des mains, de la

manutention et au lavage des mains, à la distanciation, voire au confinement.

Alimentation / eau / tests environnementaux

Le virus étant sensible à la chaleur, il est préférable de cuire les aliments. Le virus pouvant infecter les animaux, la

cuisson à coeur de la viande doit être privilégiée.

Par ailleurs, les selles et les urines contaminent les eaux usées (cela a été prouvé aux Pays-Bas et dernièrement en

France). Des traces de virus ont été retrouvées dans l’eau non potable à Paris. Apparemment rien dans l’eau potable

actuellement en raison des systèmes de désinfection et de filtration.

Une eau souillée pourrait contaminer les légumes et les fruits que l’on souhaite consommer crus. Mais à ma

connaissance, les plantes sont infectées par des virus spécifiques aux plantes (par exemple celui qui cause la

mosaïque du tabac ou de la tomate), distincts de ceux qui infectent l’homme et l’animal. Donc les virus ne resterait

qu’en surface. On en sait pas encore combien de temps le coronavirus persiste à la surface d’un légume ou d’un fruit

et combien de temps il faut attendre pour que le virus se désagrège. Dans le doute, je lave au savon et ébouillante

pendant plusieurs minutes tout légume ou fruit que je souhaiterais consommer cru.

A un moment donné, les salades vertes en supermarché étaient vendues irradiées aux UV. J’ignore si c’est toujours

le cas. Ce n’est pas très naturel et personnellement, je préfère me passer de salade en période d’épidémie, mais si

on y tient vraiment ?

Il est clair que des tests environnementaux (eau et air, tout au moins à proximité des lieux infectés) doivent être

réalisés autant que faire se peut.

Des tests sur les légumes et fruits en provenance des régions ou pays infectés seraient également les bienvenus.

…La suite au prochain numéro…

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Les Virus, Bactéries et autres organismes 1/3

Contribution à la Compréhension des Virus, par F.A

Premier volet : Virus et autres bestioles invisibles à l’origine d’infections et d’épidémie F.A., 23 avril 2020

Très rapidement,

– Un virus n’est pas une bactérie ou un champignon Les bactéries (procaryotes) sont des êtres vivants très simples, constitués d’un seul type cellulaire, à l’intérieur de laquelle se trouve le génôme (ensemble des gènes qui gouvernent la survie de la bactérie, sous forme de molécule ADN), au contraire d’autres êtres vivants plus complexes (eukaryotes), tels l’Homme, l’Animal, la Plante,…) qui sont eux constitués de plusieurs types cellulaire. Pour l’Homme par exemple : cellules distinctes du foie, du rein, du coeur, du sang, etc. L’organisation génomique bactérienne est simple : le génome est porté par un chromosome unique occupant toute la cellule. L’organisation génomique des êtres humains est plus complexe ; le génome est porté par plusieurs chromosomes (les plus connus sont les chromosomes sexuels X et Y) confinés dans un espace dédié au sein de la cellule, le noyau. Les levures (champignons ) sont unicellulaires comme les bactéries mais eucaryotes par leur complexité génomique. Certaines bactéries nous sont utiles, telles celles constituant la flore microbienne. D’autres sont à l’origine d’infections chez l’Homme et l’Animal. Entre autres,

– La bactérie Listeria responsable de la listériose (intoxication alimentaire)

– Salmonella responsable de la salmonellose (intoxication alimentaire) et de la fièvre typhoide entre autres

– Certaines souches d’Escherichia coli responsables de la contamination de steaks hachés ces dernières années

– Le bacille de Koch responsable de la tuberculose

– Yersinia pestis responsable de la peste

– Legionella, responsable de la maladie du légionnaire (pneumopathie), qui se propage par le biais des systèmes de ventilation et de climatisation. Il est impossible de se débarrasser des levures (ou moisissures) dans une pièce contaminée. Il suffit qu’une seule cellule survive pour que les conditions de température et d’humidité aidant, la contamination reparte, comme chacun le sait lorsqu’il nettoie sa salle de bains. Les levures, comme certaines bactéries, peuvent se propager dans l’air. On lutte contre les bactéries par des antibiotiques, pour la simple raison que ce sont les bactéries qui produisent ces antibiotiques, pour se protéger des autres bactéries. Les bactéries sont en général détruites par la cuisson. Les bactéries isolées ne sont pas visibles à l’oeil nu. Elles ne deviennent visibles que lorsqu’elle se multiplient et forment des colonies sur les surfaces qu’elles infectent.

2- Un virus n’est pas une toxine La toxine est un petit composé produit par divers organismes vivants et extrêmement toxique. Elle est responsable du botulisme (conserves avariées), de la diphtérie, du tétanos, entre autres. Comme la toxine botulique st utilisée dans les cures de rajeunissement en tant que Botox, beaucoup doivent penser qu’elle est inoffensive !

3- Le virus n’est pas un prion Le prion est responsable de la maladie de la Vache folle. Dans son état non infectieux, c’est une protéine, c’est-à-dire un enchainement d’acides aminés avec une configuration en trois dimensions bien précise. Cette protéine acquière un caractère pathogène lorsque dans les farines animales, elle est chauffée à haute température. Dans ces conditions, la structure 3-D de certains segments est modifiée, ce qui la rend infectieuse.

4- Le virus est un parasite cellulaire Le virus n’est pas autonome, comme le gui sur un arbre. Pour survivre, il a besoin d’infecter un hôte (être humain, animal, plante,…), d’utiliser la machinerie cellulaire de l’hôte pour se répliquer et s’en extirper en nombre, après avoir au passage quelquefois détruit la cellule-hôte sous le poids de la charge virale. Un virus est une sorte de cellule simplifiée : une molécule d’ADN (ou d’ARN, en tant que variante de la molécule d’ADN), inclus dans une vésicule protectrice. La molécule d’ADN ou ARN porte les gènes nécessaires à la survie du virus. Si la vésicule est détruite et l’ADN mis à nu en dehors de la cellule parasitée, dans le sang ou d’autres liquides nécessaires à la vie, sur les surfaces contaminées par lavage et désinfection, le virus a du mal à survivre car la molécule d’ADN à l’air libre ou dans des conditions non stériles et bien précises de pH, température, … est fragile. Si c’est de l’ARN comme chez les coronavirus et le SARS-COV-2, c’est encore plus instable. Chaque virus attaque un type particulier de cellules : HIV responsable du SIDA, attaque un certain type de cellules immunitaires Le coronavirus SARS-COV-2, responsable ddu COVID19, pneumopathie dans sa forme la plus sévère, attaque les (ou certaines) cellules du système respiratoire et les des cellules intestinales. Et en effet, pour attaquer la cellule, le virus a besoin d’un ancrage récepteur qui ne se trouve que sur certains types cellulaires. Pour le SARS-COV-2, il s’agit de la protéine ACE2. Dans le cas du SARS-COV-2, la vésicule est une enveloppe grasse (lipidique) de type micellaire. Le véritable savon, type savon de Marseille, agit en dissolvant cette enveloppe et en mettant à nu la molécule d’ARN, très instable en dehors de sa protection vésiculaire et dans le milieu savonneux qui la brise aisément en mille morceaux. On lutte contre les virus par des anti-viraux. Dans le cas d’HIV, on s’est aperçu qu’un seul anti-viral n’était pas efficace et qu’il fallait agir sur tous les fronts à la fois (entrée du virus + réplication + renforcement du système immunitaire + …), par tri-thérapie, et non mono-thérapie. Contrairement aux colonies bactériennes ou aux moisissures de levure, les virus ne sont pas du tout visibles à l’oeil nu, même lorsqu’ils sont en nombre dans une gouttelette de postillon. Il faut un microscope pour les observer. C’est d’autant plus traitre ! …La suite au prochain numéro…

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