Premier Voyage en UKRAINE en 1995

Krementchuk, Le Dniepr, port d'embarquement pour Kiev
Krementchuk, Le Dniepr, port d'embarquement pour Kiev
UKRAINE Poltava

AOUT 1995
C’est la première occasion qui m’est donnée de tirer un trait avec le passé. Prendre le large à la rencontre de cultures différentes à travers des pays d’Europe Centrale.
J’ai fait la rencontre d’amis qui m’ont accueilli à bras ouvert à MULHOUSE. Des Alsaciens au grand cœur. Elle était directrice d’une école d’infirmières, à l’heure actuelle en lutte contre le Covid-19 et hospitalisée à Colmar dans un état grave, lui Directeur commercial et Entrepreneur. Décédé depuis
L’idée m’a conquis, celle d’aller jusqu’en UKRAINE à KREMENTCHUK et retrouver les origines de Douchka.
J’ai été mis à contribution et ai aidé Gryshka à retaper et à aménager un Renault Trafic de couleur bleu des années 90 en Camping Car. Une réserve d’eau potable, une installation à gaz pour la cuisine, réfrigérateur, un WC chimique et un matériel de camping pour les arrêts.
Une fois l’installation faite et tous les participants disponibles, nous partîmes le matin de très bonheur.
En sortant de MULHOUSE nous avons pris la direction du Nord Est par l’autoroute qui passe par COLMAR et STRASBOURG en direction de KALSRUHE. A ce niveau nous empruntons la 8 qui mène de STUTTGART à MUNICH et vers Midi nous traversons la frontière virtuelle avec L’AUTRICHE à SALZBOURG. L’Autriche est tout juste rentrée dans l’union Européenne depuis le 1 er Janvier 1995. Là nous faisons un pose repas sur le restauroute.
Après un solide repas nous continuons sur la E60, jusqu’à VIENNE puis la A4 jusqu’à la Frontière avec la HONGRIE.
La Hongrie qui poursuit sa mue politique afin de s’adapter à l’Union Européenne qui aura lieu en 2004 ; . C’est le premier pays à avoir reconnu l’indépendance de L’UKRAINE en 1991.
Nous avons parcouru 991 kms. Au niveau de la frontière nous passons le contrôle des passeports. .Les Douaniers se montreront moins suspicieux que leurs voisins Ukrainiens, mais néanmoins, il fut strict avec vérification scrupuleuse des papiers et un contrôle de l’intérieur du Trafic. Après avoir payé les droits de douane et les visas d’entrée, nous passons la frontière et nous nous dirigeons vers GYOR et BUDAPEST. Nous passerons la nuit aux abords de la ville. Le lendemain nous nous promenons dans un marché typique très coloré de BUDAPEST où toutes sortes de légumes desséchés sont suspendues aux toits des échoppes.

Le lendemain matin , après une toilette rapide, nous traversons le pont SZCHENYL LANCHID ou le pont des Chaines, en direction de la M0 ou La E60 en direction de SZOLNOK Puis la E573 jusqu’à DEBRECEN , en passant par TOROKSZENTMIKLOS et PUSPOKLADANY, toujours sur la E60.

A DEBRECEN, nous remontons vers le Nord Est en direction de la ville de NYIREGYHAZA, puis KISVARDA et en fin ZAHONY où nous arrivons à la Frontière avec L’UKRAINE.
Nous traversons des régions superbes et montagneuses, nous sommes dans les CARPATES.
Au poste Frontière, c’est un autre problème. Tout d’abord contrôle des passeports par les Hongrois et visas de sortie. Puis contrôle à nouveau par les douaniers Ukrainiens. Le Trafic est fouillé de fond en comble, ainsi que les parois isolantes du véhicule. L’attente est longue. Contrôles, sur contrôles, passeports, passagers, délais interminables, les visiteurs s’énervent. Les administratifs, imperturbables, sont encore en mode socialiste. Gryschka parle l’Ukrainien, il y est né et en parti à 9 ans, il discute âprement avec les autorités. Il parle un Ukrainien pur d’avant la russification. Enfin au bout de plusieurs heures et de crise de nerfs, nous avons les visas d’entrée et de séjour.
Nous passerons la nuit dans un ancien lieu de vacances pour les communistes.
Lits en fer, douches rouillées communes et installations sanitaires laissent pensifs quand à l’état de dégradation des infrastructures..
Nous ne buvons que l’eau minéral ou de l’eau bouillie.
Encore 521 Kms de parcourus, soit depuis notre départ 1512 Kms.
Nous voici enfin en UKRAINE et Gryschka, avec sa langue Ukrainienne, très peu comprise par la jeune génération , demande notre chemin soit aux policiers, soit aux habitants.
A partir de la Frontière nous allons circuler sur des routes en mauvais état, des nids de poules, des troupeaux sur notre passage. Nous sommes en 1950 dans les campagnes françaises. La, sur la E471, c’est un long chemin dans les CARPATES, entre Le PARC NATIONAL SYNEVYR, plus à l’Est et le PARC NATIONAL BIESZCZADZKI. Une longue et dure montée , mais fabuleuse puis une descente aussi fabuleuse vers LVIV.
Il n’y a aucun panneau de direction et aucune indication. Nous voulons aller vers KIEV, et à cette époque il n’y avait pas de GPS et les cartes routières ne donnaient pas assez d’indication pour nous y retrouver.
Gryschka demande à un policier, mais nous sommes encore à l’ère de L’URSS. Nous tournons en rond et finalement nous trouvons le chemin vers la E40 ou A259 qui passe par DOUBNO, RIVNE et JYTOMIR, puis KIEV. Des champs, des villages, des étendues immenses se déroulent sous nos pas. Nous croisons des hommes , des femmes en foulard assises au bord de la route, des canards des bovins au milieu des routes , c’est la campagne française d’avant guerre.

Sur cette route et au bord de la rivière TETERIV, à TETERIVKA, nous sommes tombés en panne de radiateur. Une durite a fuit, sous les efforts répétés de notre véhicule. Heureusement, une réparation de fortune nous permet de suivre notre trajet jusqu’à KIEV.
Nous ferons escale dans un ancien camp de vacances pour la jeunesse socialiste, avant de visiter la ville. Un trajet en UKRAINE de 622 kms. Le directeur de l’établissement nous houspille car nous avons planté notre tente sur le gazon de l’établissement. L’herbe faisait un mètre de hauteur !
Nous avons une après midi de libre pour visiter la ville rapidement, pendant que Gryschka se repose. Nous essayons de prendre un taxi, Il ne nous inspire pas confiance, mais malgré tout nous le prenons jusqu’au centre de la vile. A cette époque, la situation n’est pas très sûre et il y a des brigands. Donc une certaine méfiance règne vis à vis des Ukrainiens trop entreprenants.
Très rapidement et dans l’après midi, nous visitons à pieds, La CATHEDRALE SAINTE SOPHIE de KIEV, puis l’OPERA, puis nous descendons jusqu’au MAIDAN. Nous essayons de rester sur la place, mais les militaires en présence nous confinent au centre de la place. Pas moyen de la visiter à notre aise
Nous allons prendre un pot au KRESHCHATCHYY YAR, entourés de Jardins et Cafés fréquentés par la jeunesse riche ukrainienne. C’est là aussi que nous avons trouvé le Premier magasin SEB, très étonnant !
Le lendemain nous partons pour KREMENTCHUK, 346 kms de route M03, ville où Gryschka est né. C’est le point final de notre trajet.
Il retrouve sa famille. Nous restons 2 nuits dans cette ville à dormir chez l’habitant. Dans les HLM Staliniennes où tout les appartements sont faits et équipés à l’identique. Nous faisons le tour de la ville et la découvrons. Un petit tour au bord du DNIEPR. Nous faisons réparer le radiateur par un garagiste qui réalise une soudure, qui tiendra jusqu’à notre retour à Mulhouse.
Une journée à POLTAVA, puis nous passerons une nuit à Kiev chez une amie de notre logeuse.
Notre périple prend Fin avec un retour par le même trajet qu’Aller.
Nous ferons une visite de KIEV, plus approfondie en 2017.

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